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Les vendeurs refusent de croire à une baisse des prix immobiliers en 2024

Publié le 28/02/2024

Bien que la baisse des prix soit déjà engagée, 40% des vendeurs s'attendent à une hausse d'ici la fin de l'année. 

Sur le premier point, la situation semble se décanter : les banques sont plus nombreuses à accorder des prêts et les taux de crédit, qui ont atteint à un pic autour de 4.4% commencent à passer sous les 4%. En revanche, sur le second, la situation peine à se résoudre. 

Alors que la baisse, même modeste, des prix est engagée depuis plusieurs mois et devrait se poursuivre en 2024, les vendeurs refusent de l'admettre. Ils sont encore 40%, en hausse d'un point par rapport à juin 2023, à penser que les prix vont augmenter dans les 12 mois à venir. Plus d'un quart s'attendent, a contrario, à ce que les prix reculent, comme la tendance actuelle l'indique. Un décalage entre désir et réalité qui est "en train d'évoluer mais très lentement". 

La faute à un biais comportemental qui persiste. "Les vendeurs continuent de recourir à d'autres paramètres que le prix de marché pour fonder leur propre prix de vente". Dans 32% des cas, ils se réfèrent au prix d'achat d'un précédent logement, dans 26%, à celui d'un bien qu'ils souhaitaient acheter et dans 23%, ils tiennent compte des investissements réalisés pour améliorer leur logement à vendre. 

 

Une baisse des taux qui fera des déçus

Ce n'est pas la baisse des taux de crédit, en cours, qui va débloquer le marché. Paradoxalement, cette bonne nouvelle pour les acheteurs risque, aux dires de certains experts, d'inciter les vendeurs à maintenir leurs prix élevés. Sauf s'ils sont préssés ou qu'ils possèdent une passoire thermique. Plus de 28% des vendeurs estiment que le DPE ou G a joué un rôle "significatif" pour la fixation du prix, contre 19% pour l'ensemble des vendeurs. Si les prix restent élevés, les acheteurs auront toujours autant de mal à financer leur projet immobilier, malgré la baisse des taux. 

D'autres signaux positifs comme le ralentissement de l'inflation ou le recul annoncé des taux directeurs de la Banque centrale européenne peuvent relancer la demande de crédit. Mais lentement. "Il ne faut pas s'attendre à ce que la baisse des taux, qui sera progressive, entraîne une envolée rapide des intentions de nouveaux crédits. L'immobilier est un tanker qui bouge lentement". 

En revanche, grâce à une renégociation du taux, l'encours de crédit des actuels emprunteurs se réduira. 

 

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